Le trajet lui-même s'est effectué sans encombre majeur. Cependant, à quelque heures du village la quiétude des voyageurs fût troublée. Daidoji Murai, qui avait pris de l'avance pour ouvrir la marche, eu conscience que quelqu'un les suivaient à travers le boisé qui logeait le chemin de terre. L'enchevêtrement dense des bambous ne permettait pas d'apercevoir quoique ce soit à plus deux mètre. Le samouraï ralentit donc le pas de sa monture pour permettre au reste du groupe de le rejoindre sans attirer l'attention du timide mais éventuel agresseur. Discrètement, il informa Akinaru de la situation, et sans échanger plus que quelque mots, les deux hommes s'accordèrent sur la tactique à adopter. Murai devait servir d'appas, et attirer l'individu sur le chemin de terre, et ainsi le prendre à découvert, pour autant qu'il y avait bel et bien quelque chose dans ces bois. Ainsi, la grue s'y enfonça, une flèche sifflante encochée, prête à prévenir la délégation d'un éventuel danger.
Il est difficile d'affirmer avec certitude ce qui c'est produit lorsque Murai se trouvais hors de vue de ses compagnons, mais il ne suffit que de quelque minute pour que la forêt le recrache avec violence, suivit d'une créature aux accent carnassiers. Celle-ci paraissait être une vague caricature d'homme, mais avec tout ses traits de prédateurs exagérés. Une flèche, qui ne devait être qu'un fétus de paille pour celle-ci, s'était fiché près de son poumon droit; elle n'était pas gêné.
Guidé par le devoir et l'instinct et à la manière d'un duelliste kakita, Akinaru s'élança sur elle, et lui porta un seul coup de sabre qui tua la chose net.